IRAN, UN MONDE DE PARADOXES: Lundi 25 mai : Ispahan,

Ispahan, « la moitié du monde », œuvre du safavide Shah Abbas le grand qui fit d’Ispahan sa capitale en 1598. C’est sous son règne qu’elle connut son apogée. C’est la ville des jardins, des grandes places, des larges avenues. Selon la tradition, se serait constituée en dehors de ses murs une colonie juive, la Yahoudiyeh, fondée par des juifs déportés par Nabuchodonosor au IVème siècle avant J.C. mais plus vraisemblablement à la fin de l’époque sassanide (7^ème siècles après J.C.). L’arrivée d’agents commerciaux anglais et hollandais des Compagnies des Indes Orientales, la présence de nombreux artistes et artisans occidentaux à la cour ou d’émissaires des cours européennes – souvent en quête d’un allié contre l’ennemi ottoman – ouvrirent Ispahan au monde extérieur et en firent une des villes les plus renommées de son temps. Elle fut ruinée par l’invasion afghane au début du 18^ème siècle et le transfert par Nader Shah en 1736 de sa capitale à Mashad relégua la ville au rang de chef-lieu de province. Grâce à la splendeur de ses monuments, à sa rivière et à la gentillesse de ses habitants, elle reste aujourd’hui une des villes les plus séduisantes et des plus accueillantes d’Iran. On y respire une grande douceur de vivre. Elle compte aujourd’hui 2 millions d’habitants.

Visite du quartier arménien de Djolfa, établi à la suite de la déportation des arméniens de Djolfa en Azerbaïdjan par Shah Abbas en 1603. Le quartier arménien connut une grande prospérité sous le règne de Shah Abbas et au cours du siècle suivant. Ce fut à Djolfa que s’installèrent les missionnaires chrétiens, portugais d’abord puis jésuites. Les Arméniens connurent plus de difficultés lors des règnes des successeurs de Shah Abbas (voir guide 246/247)..